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Projet EMI Etape 6 Mise en oeuvre

Moocdiyemiprojet

 

L’organisation des séances Etapes

5 séances en classe de 5eme

Tous les documents sur lesquels je base mon travail et mes recherches sur mon padlet : http://fr.padlet.com/csidoc/twcogejdnwme

S1 : Mon identité numérique Tous geek

Mon rapport au numérique

Support enquête, infographie tous geek http://www.bestcollegesonline.org/geek/

S2 Mon identité numérique Apprendre à la gérer

Définition identité numérique

Support : http://www.identites-numeriques.net/02-06-2015/le-numerique-ou-la-poursuite-dun-enchantement-chez-les-djeuns

Création d’une carte mentale sur sa propre identité numérique

S3  et S4: Le cote obscur du web Les risques

Support : campagne choc affiches

Activité création d’une infographie sur les risques liés à une utilisation non réfléchie d’Internet

S5 : Tous journalistes et la citoyenneté numérique

Ma parole, mes photos ont un impact

Sans revenir sur les dangers (cyber harcèlement…) explication de la charge émotionnelle d’une publication et de son impact

Support exemples de blogs citoyens

Produits médiatiques :

Réalisation de carte mentales et de dossier sur identité numérique

Affiches sur le limites d’Internet

Règles de bienséance sur la publication web

 

Valorisation

Exposition des créations

Vitrine virtuelle

Envoi des affiches sur les dangers a des classes de CM2 comme support pour une discussion ouverte (avec les élèves de 5eme en médiateur ?)

Création d’un forum de discussion

Projet EMI L'evaluation

Open badges par Serge Ravet

 

Forum 7

J'avais beaucoup aimé la stratégie d'évaluations du MOOC DIYEMI avec les différents parcours: Explorateur, Analyste et Créateur. J'avais d’ailleurs pris l'habitude de fonctionner selon ce modèle dans l’évaluation des compétences de mes élèves en me basant sur la taxonomie de Bloom.

Bloom

Le fait d'instaurer un système de badge me parait suffisamment ludique et simple pour être directement appliqué dans une classe notamment en Education aux Medias.

Je m'interroge cependant sur les implications sociales que cela sous-tend. Autant mon identité numérique peut se réduire a un simple accumulation de cookies, autant mon identité sociale ne saurait se réduire à une collection de badges. Ces limites sont d’ailleurs évoquées par Serge Ravet dans sa présentation qui présente des badges de type plus personnel.

Apres quelques recherches, je m'aperçois que ce système de badges découle directement de l'architecture de Google et de Mozilla. J’avais d’ailleurs noté la présence de ses nombreux badges sur les blogs pédagogiques américains (Best teacher, best academic achiever…) Voici d’ailleurs un article qui évoque les potentialités des badges dans un contexte éducatif Can Badges Offer Viable Alternatives to Standardized Tests for School Evaluation? by Patrick Ledesma Cela prend vraiment du sens dans le contexte scolaire américain ou les admissions a l’université ou dans certaines filières/ écoles sont basées sur un système de point à engranger. La possibilité de valider plutôt des badges pourrait déplacer les apprentissages d’un score à la validation de compétences. Mais une des limites du système transparait vite dans la « course aux badges »

Petit 78492

Je trouve cela très pertinent dans le cadre d'une classe avec beaucoup de possibilités d'intégration et de valorisation pour les élèves (badges numériques mais aussi stickers ou cartes à compléter) Il me semble aussi que mettre en place une hiérarchie au sein de ce système de badges (3 niveaux de complexité : Je comprends, J’analyse, Je crée) permettrait de ne pas retomber dans une validation sanction (Pas de badges pour toi...)

Je pense instaurer un badge Minidocs pour valoriser un projet de délégués CDI (Je leur avais déjà remis un insigne mais sans contenu didactique) et ainsi récompenser un investissement dans le quotidien du Centre de Doc.

A titre personnel, je veux bien un badge de Classe fun pour les profs-docs et les profs qui prennent du temps à réfléchir sur leurs pratiques et cherchent des manières ludiques de faire passer un contenu toujours plus exigent, et un badge Magic teacher !!!

Badge 

 

 

 

Projet EMI Parcours de culture numérique Etape 4 les publics

Lors de la présentation de ce projet, certains de mes interlocuteurs m’ont conseillés de le cibler sur des élèves plus âgés Or il me semble que c’est juste à l’âge des imprudences et du peu de recul critique que nous devons intervenir. Même si le développement du lobe frontal chez les adolescents n’est pas complet et donc les prive de recul et d’un rapport critique (Chacun vivant dans l’instantanéité et l’ubiquité) il me semble qu’une formation concrète basée sur les pratiques réelles de nos élevés peut prendre du sens en ce contexte.

J’ai ainsi choisi d’étudier mon public sous trois angles d’attaque. Si vous souhaitez accéder aux documents sources, voici un flipboard les contenant. (Les liens sont également insérés dans le texte) 

View my Flipboard Magazine.

 

J’ai d’abord pris en considération le fait que j’ai devant moi les enfants de la Génération Z. Selon la présentation du cabinet Sparks & Honey, La Génération Z (née depuis 1995 jusqu’à nos jours) possède des codes nouveaux qui ne s’inscrivent plus dans les générations présentes y compris la génération Millenium (Années 2000) qui ont été les premiers digital Immigrants. Dans cette présentation, les différences sont mis en relief :

Les principales caractéristiques qui m’intéressent dans ce travail pour mieux comprendre mon public sont les suivantes :

Nous avons affaire à des jeunes hyper connectés, baignant dans le savoir et l’éducation par les nouveaux médias, qui utilisent les médias sociaux comme outils de recherche, mais qui dans le même temps ne veulent pas être pistés sur le web ou dans la vie et qui n’ont pas conscience des conséquences de certaines de leurs actions (tant au niveau du numérique que de l’intelligence sociale) Il me semble donc que c’est bien le terrain idéal pour inscrire un projet d’éducation encore une fois, non pas par les médias, mais autour des médias pour inscrire nos actions numériques dans un espace et un temps réel avec des répercussions dans notre vie quotidienne.

Je me suis également intéressée à l’enquête IPSOS 2015 intitulée La conquète de l’engagement, qui propose de dresser le portrait de jeunes de moins de 20 ans au niveau de leurs habitudes de consommation, leurs loisirs et leurs équipement et fréquentation des médias. Il s’agit bien évidememnt d’une étude marketing commandée par Bayard, Disney et le groupe Disney Hachette pour soutenir des stratégies marketing au niveau des jeunes et de la publicité. Cela n’en est pas moins intéressant pour donner des pistes de ciblage de nos propres élèves.

 

Ainsi, nous avons affaire donc à une génération hyper connectée qui possèdent de nombreux écrans (Télé, ordinateurs, tablettes et smartphones personnels) On constate d’ailleurs qu’avant 12 ans, les enfants ont tendance à être protégés et à garder un certain regard naïf sur le monde, ils veulent jouer aux jeux vidéos, faire du sport, discuter avec leurs amis directement…

Le troisième groupe cible correspondant aux ados de 13-17 ans qui ont répondus sans accompagnement aux questionnaires (Avec moins de prescriptions de la part des parents peut-être)  opère un changement au niveau de l’utilisation des médias sociaux notamment.

Dans l’élaboration de mon projet, j’ai eu plusieurs fois la remarque que la prise de conscience critique et la gestion de son identité numérique était peut-être des objectifs trop ambitieux pour des élèves de 5emes et de 4emes. Or, il me semble justement que c’est peut-être nous qui ne sommes pas assez ambitieux pour nos élevés. Je préfère peut-être les mettre en garde contre certaines limites qui ne sont pas encore ancrés dans leurs habitudes digitales, que de faire des interventions en classe de 2nde, quand livrés à eux-mêmes dans la jungle numérique, ils ont déjà depuis 3 ans des pratiques de réception et de communication dont ils ne mesurent aucunement les conséquences (voir Partie 1 Le contexte de ce projet)

En creusant encore et réfléchissant, je me suis demandé quel impact cognitif pouvait avoir ce type de projet sur des adolescents.

Dans une vidéo TED de Sara Jay e Blacmore, sur Les rouages mystérieux du cerveau adolescent, commenté sur le blog  Psychologies cognitives et neurosciences,je me suis rendu compte qu’un adolescent ne pouvait pas intégrer les mêmes codes qu’un adulte. Le développement non achevé de son lobe préfrontal ( siège de la planification)et l’hypersensibilité de son cortex limbique (impliqué dans les émotions et instincts) implique que l’adolescent vit dans un état d’instantanéité et de conflit émotionnels ou il est absolument inapte à prendre conscience des conséquences de ses actes ( Il se bat en classe car son camarade lui a « emprunte » son stylo, il postera des photos inadéquates sur les réseaux sociaux ou des commentaires blessants sans se rendre compte des implications ) On peut le voir dans le nombre de cas de cyber harcèlement entre adolescents., comme le montre ces articles de presse.

Cette ère du « maintenant » est définie par Michel Serres qui parle de ces Petites Poucettes qui vivent « maintenant » c’est-à-dire avec le monde entier dans leurs mains, ce qui correspond à selon lui à un véritable changement de civilisation. Les 4 millions d’adolescents petits poucets et petites poucettes de la génération Z ont littéralement le monde dans leurs mains.

 

Dois-je renoncer à leur donner des pistes d’interrogations, des mises en garde, des outils de réflexion sur leurs ‘pouvoirs’ sous prétexte que leur lobe frontal n’est pas capable d’assimiler les facteurs de risque ? Il me semble au contraire que c’est leur témoigner un véritable respect en tant qu’individu que de leur faire confiance par rapport à leur utilisation du numérique et leur donner les clefs (ou plutôt les plugs, les connections) pour évoluer avec respect et intégrité dans la cyber sphère.

J’ai vraiment cherché à prendre en compte mon public et je pense vraiment que l’Education aux Medias s’intègre dans une démarche de société beaucoup plus importante et qu’il convient de passer du « soupcon numérique » à la fondation d’un nouveau temps de confiance, car nous serons que les jeunes ont été formés et qu’ils seront capables de gérer leur nouveaux « superpouvoirs » 

 

 

 

Culture numérique et Education au numerique

J'ai été très intéressée par le classement Top 30 des chaines FrancaisesYoutube qui corrobore une discussion que j’ai régulièrement avec mes collègues et qui est également au cœur de l’Education aux Médias. On me dit souvent que les “élèves ne savent pas chercher” en fin de primaire ou au collège, ce qui ne me parait ni incroyable, ni scandaleux dans la mesure ou à chaque fois, j’argumente “A quel moment leur a-t-on appris à chercher?” Il me semble en effet évident qu’on se laisse distancer par la génération des Digital natives qui certes sont hyper technologiques et hyper connectés, mais qui n’ont pas de recul critique, ni d’horizon d’apprentissages par rapport aux nouveaux supports. Ce n’est pas parce que nos élèves passent des heures devant un écran qu’ils ont acquis des habiletés de recherches et les codes de communication de ces nouveaux medias. médias. Michel Serres nous invite dans son ouvrage Petite Poucette à ne pas confondre habiletés palmaires et « neurones du numérique »  Le site http://www.asso-icare.fr/ proposait une enquête réalisée dans un collège autour du rapport aux écrans dans les années 2010 puis du rapport aux jeux vidéo.

Sites internet

 Il me parait évident que ce classement des chaines You tube est à mettre en perspective avec  les attentes du public des digital natives et de leur culture numérique. Internet est considéré comme une activité de loisir, qui facilitent seulement un accès à la demande à certaines vidéos (Norman, Cyprien, le rire jaune), mais qui relève de la consommation passive de l’écran. Internet apparait comme un dispositif de visionnage sans questionnement préalable ou d’interaction Une autre enquête du Forum d’Avignon parle de culture numérique mais semble la réduire à un accès exclusif à des données musicales ou vidéos.

L’autre dimension à prendre en compte c’est que la définition de culture par le biais d’Internet ou des réseaux sociaux est directement liée à l’empowerment (la prise de pouvoir) de chacun. Chaque personne derrière son écran est lui-même un media en puissance, avec une responsabilité par rapport aux messages et aux contenus qu’il publie. Norman est très fort à cet égard, car pur produit You tube, incarnation de la célébrité virtuelle, il opère régulièrement un retour critique sur la formule qui a fait son succès comme le montre la vidéo Internet de l’époque.

Je m’interroge régulièrement sur mon rôle par rapport à cette culture numérique, car il serait être question de se contenter d’un simple apprentissage de découverte des outils. Il me semble cependant que cette culture du numérique peut être un moment riche de coopération, les enfants sont très fiers de me faire découvrir leurs vidéos préférées You tube, ce qui se révèle parfois des moments douloureux pour moi, mais qui peut cependant amener d’autres discussions. La mise en place d’enquête sur les usages du numériques dans une classe ou des classements de leurs sites/ chaines/ réseaux sociaux préférés me semblent de bons indicateurs de la direction à donner à mes formations afin de permettre de comprendre la fabrique de ces nouveaux produits et de faire découvrir d’autres medias afin de diversifier leur vision du monde. Que font ces chaines Youtube, si ce n’est nous donner un instantané de la société comme le faisait les Guignols avant eux et demain feront les pureplayers comme Le Gorafi ? La véritable question est de s’interroger sur les ref lexions que nous voulons engager à partir de ses pratiques. Mon rôle d’enseignant passeur culturel, comme l’envisageait Jean-Michel Zakhartchouk  prend une dimension de « passeur numérique » à mi-chemin entre l’immédiat et le futur proche, mais qui permet d’envisager une véritable formation aux medias et à l’information dans une vision globale depuis la culture jeune numerique jusqu’à une véritable éducation au numérique.